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Junes Is Writting

9 septembre 2012

Chapitre 3

Chapitre 3

 

 

Comme tous les Samedis après-midi, Tom rejoignit Gary, Dennis, Paul et Félix au terrain de basket.

Les garçons se changeaient dans les vestiaires. Il entra dans une cabine, se déshabilla et mit son maillot de basket. Il adorait son short, bien qu’il ne soit pas très élégant, c’était le short le plus confortable qu’il n’ait jamais porté. Et puis c’était Hannah qui lui avait offert.

Il sortit de la cabine et rangea son sac de sport dans son casier. Il prit le ballon de basket qui trainait par terre et s’engagea sur le terrain, suivit des trois autres.

- Je ne pourrais peut-être pas jouer aujourd’hui… j’ai mal au dos,  se plaignit Gary en maintenant son dos en arrière.

- Si on est que trois, il va falloir qu’on joue avec Minishort… répondit Tom en jouant avec la balle de basket.

« Minishort » était un garçon qui était maigre et qui portait des minishorts. Il était arrivé en même temps qu’eux et avaient depuis le début essayé de faire partit de leur bande. Mais ils s’étaient toujours un peu moqué de lui à cause de ses shorts et de sa façon de parler « à la cool ».

- Salut les mecs ! Vous avez besoin d’un joueur ? Demanda-t-il.

- Non, notre ami Paul au grand short doit venir.

- Non, Jenny veut qu’il l’accompagne à un truc d’art.

- Tu te fous de moi ? Un truc d’art ? Et au fait, qu’est-ce qu’elle a fait de ses couilles après les avoir coupé ?

- Oh, arrêtez, ce n’est pas si mal le mariage, rétorqua Félix.

- Je suis d’accord, sans mariage il n’y aurait pas de divorce et sans divorce je n’aurai pas mon appart’ de luxe ! ajouta Dennis.

- Eh ! Je ne plaisante pas, tu passes à côté de la meilleure partie de ta vie, la plus importante partie de ta vie, continua Félix.

- Oui, c’est ça. Toi, ta femme t’empêche de voir du porno ! Il faut qu’il se secoue la tige sur un catalogue de petite culotte !

- Je ne crois pas t’avoir autorisé à parler de ça ! Dit Félix en l’aspergeant de déodorant. T’as un truc qui cloche, ça fait des années que t’es célibataire ! Depuis…Comment elle s’appelait déjà, en deuxième année ? Demanda-t-il à Tom.

- Pim…Pimkie !

- Ouais, Pimkie t’as plaqué pour ce type, là. En deuxième année, ça t’as vraiment cassé, t’es devenu insomniaque !

- Oui, ça t’as dévasté, ajouta Tom.

- Si seulement tu savais à quel point c’est chouette d’avoir quelqu’un avec toi pour le meilleur et pour le pire toute ta vie !

- ça, ça le fait, ajouta minishort qui écoutait leur conversation depuis le début.

- Ouais, mais toi tu ne sais pas à quel point c’est chouette de se faire une fille différente tous les soirs ! Rétorqua-t-il à l’intention de « minishort ».

- Bonne riposte, dit celui-ci en lui tendant la main que Dennis ne frappa pas.

- Nan, c’est vrai. Je peux coucher avec n’importe quelle fille mais je retrouve toujours Hannah après, c’est l’arrangement idéal.

- Oui mais peut-être pas pour Hannah, dit Félix.

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

- Je t’en prie, Tom. C’est une femme.

- Oui, ça je sais.

- T’es sur ? demanda Gary.

- Ouais, abruti.

- Et elle va sur ses trente ans, continua Felix. Pour elle, tu crois que c’est le summum du conte de fée d’avoir un mec dans ton genre qui rentrerait après avoir tiré son coup ?

Tom ne répondit pas. Il se tourna et commença à jouer avec Dennis qui était partit sur le terrain en les attendant.

Ils jouèrent pendant près d’une heure. Tom ne pensait plus aux paroles de son ami, qu’il avait remplacé par la fierté d’avoir une fois de plus gagné haut la main la partie.

Ils prirent une douche, se changèrent en échangeant quelques blagues idiotes et rentrèrent chacun de leur côté.

Arrivé chez lui, Tom jeta son sac de sport vulgairement dans le placard de l’entrée puis se servit un whisky. Il regarda le petit boitier de son portable sur la table. Après quelques minutes d’intenses réflexions, il se décida à appeler Hannah. Mais il ne pensa pas à vérifier l’heure qu’il était là-bas.

Il fit glisser l’écran qui découvrait le petit clavier noir. Il tapa le numéro sans oublier l’insigne de l’Ecosse et appuya sur le petit bouton vert.

Une sonnerie…

      Deux sonneries…

              Trois sonn…

 

- Allo ? répondit une petite voix endormie.

- Salut !

- Salut…

- Il fait beau en Angleterre ? demanda-t-il d’un ton enjoué.

- Ouais, super…sauf que je suis en écosse…

- Alors il fait soleil ? Continua-t-il en ignorant sa réflexion.

- Il est trois heures du matin… répondit-elle en reposant son petit réveil sur la table de nuit à côté d’elle.

- Oh, excuse-moi ! Il fait nuit, alors ?

- Oui…

- Et est-ce que tu as vu le monstre du Loch Ness ? demanda-t-il en partant dans un fou-rire juste après. Nan, je sais, c’est nul, pardon.

- Il y a quelque chose d’important ?

- Oui, tu ne devineras jamais ! Ils ont fait le revêtement !

- Le revêtement ?

- Sur la 83.

- Magnifique…Tom ?

- Oui ?

- Je vais peut-être me rendormir…

- Ah oui, pardon.

- Bisous.

- Bonne nuit, appelle-moi demain ! lança-t-il, mais elle avait déjà raccroché.

Il reposa son téléphone sur la table, prit son verre de Whisky et se laissa tomber en arrière sur le canapé en soufflant.

 

Le lendemain il passa sa journée à trainer dans les avenues de New York en essayant de ne pas penser à Hannah. Il entra dans plusieurs magasins dans lesquels il avait l’habitude d’aller, mais repartis les mains vides.

Le Dimanche sera le plus dure…

Il regarda le cadran de sa montre qui affichait 20h37. Il leva la tête et regarda le ciel noir rempli d’étoiles. Il pensa à sa mère et se demanda si elle était parmi l’une d’elle. Il monta dans sa voiture et démarra. Il  s’engagea sur Broadway avenue puis tourna à l’angle de la rue et accéléra sur Houston Street. Il se gara dans un crissement de pneus juste devant un petit édifice. L’insigne lumineuse verte et noir affiché le nom de Pegu Club. Il descendit de sa Range Rover, verrouilla les portes et ajusta sa chemise avant d’entrer dans le bar.

Un escalier en bois éclairé par de petites lumières sur chaque marche menait directement au bar. Tom monta les marches et arriva dans la salle où plusieurs personnes discutaient accoudées au comptoir, sirotant leurs boissons. D’autres étaient attablés avec des amis. La salle était sombre mais ses lumières multicolores, les quelques décorations asiatiques et sa musique de bon gout lui donnait du charme et de l’élégance. C’était un habitué des lieux, il aimait beaucoup ce bar. Il s’assit sur l’un des tabourets autour du bar et commanda un Apperol Sunset. Il remarqua une jeune fille qui sirotait son cocktail à une table en discutant avec  deux autres filles. Le barman, Adrian, lui servit son cocktail en lui adressant un clin d’œil complice. Tom lui sourit et quitta son siège pour rejoindre la table des filles. Au début rejeté, puis après avoir joué de son charme et sortit deux ou trois blagues, elles finirent par l’accueillir à leur table. Ils passèrent la soirée ensemble puis il repartit avec la jeune fille qu’il avait « choisie ».

Le lendemain, il se réveilla à côté de la jeune femme qui dormait toujours. En se rappelant qu’aujourd’hui, c’était Dimanche et qu’il ne rejoindrait pas Hannah, il sentit une profonde tristesse l’envahir. Puis il décida de ne pas passer sa journée à se lamenter. Ce n’était que sa meilleure amie après tout. Il se leva, et entra dans la salle de bain pour prendre une douche. Quand il en ressortit, il proposa à la jeune femme qui s’était réveillée, de passer la journée avec lui.

Ils se promenèrent dans les rues de New York puis il décida de l’emmener dans leur brocante préférée. Mais à peine quelques minutes après qu’ils soient arrivés, la jeune femme commença déjà à se plaindre. 

- Il n’y a que des vieilleries ici…

- Oui, c’est fait exprès.

- Allons chez Fendi !

- Non. On est ici, on reste ici, dit-il calmement.

- J’aime pas tous ces vieux machins…

- Tu parles comme une fillette de six ans !

- C’est pas vrai ! Se défendit-elle avec un air de petite gamine.

Il cacha difficilement son exaspération mais continua de parcourir le magasin écoutant d’une oreille distraite ses histoires. La reconduire chez elle en fin d’après-midi fut presque comme une libération.

La brocante n’était peut-être pas une bonne idée…

 

Le dimanche suivant, en se levant, il repensa au numéro que Gloria lui avait laissé. Le petit carton était resté sur son bureau, à côté de son téléphone. Il décrocha le combiné et composa le numéro.

La jeune femme décrocha après deux sonneries. Ils discutèrent un peu, elle était libre pour l’après-midi. Ils se donnèrent rendez-vous dans un restaurant chic de l’Upper East Side, près de Central Park.

Quand il arriva, elle était déjà assise à une table contre la bai vitré. Il s’assit en face d’elle, la vue était impressionnante. Pendant le repas, la jeune femme se révéla très sympathique. Après être sortis de table, et payé la note, il lui proposa de l’emmener prendre un dessert au Figaro Bakery, sa boulangerie préféré. Elle accepta et ils se mirent en route.

Quelques minutes plus tard, ils longeaient la terrasse et se mirent au bout de la longue queue avant de pouvoir entrer.

- C’est beaucoup trop long ! On ne pourrait pas aller ailleurs ?

- Non. C’est la meilleure boulangerie du monde, ça vaut vraiment le coup d’attendre, assura-t-il. Très bien, on va jouer. Tu veux bien jouer ?

- Oui je veux bien, répondit-elle avec une mine de petite fille.

- Bon, d’accord. Dit moi quoi commander.

- Pourquoi ?

- Tu verras, on va se marrer. Fais une suggestion.

- Heu…Un cookie !

- Non…Il faut que ce soit vraiment précis, comme quel genre de cookie.

La jeune femme réfléchit quelques secondes puis annonça fièrement :

- Un maxi super cookie !

Il soupira et ne répondit pas. Il lui adressa un petit sourire qui se voulait rassurant mais il avait du mal à cacher son agacement. Aucunes femmes ne ressemblaient à Hannah.

Aucunes de toutes ses filles ne lui arrive à la cheville.

Cette pensée l’énerva et il essaya de ne plus y penser. Ne pas arriver à trouver une femme digne de ce nom le frustrait au plus haut point.

Dix minutes s’étaient écoulées. Ils entrèrent enfin dans la fameuse boulangerie et y ressortirent vingt minutes plus tard. Il la raccompagna chez une de ses amies et repartis chez lui, déçu.

 

Le Dimanche d’après, il reproduit exactement la même chose. Il avait ramené la femme qu’il avait repéré et avait passé une très bonne nuit en sa compagnie. Le matin, il s’était réveillé avant elle et était allé prendre une douche dans la salle de bain.

- Tom, ton téléphone sonne !

Il sortit en trombe de la salle de bain, se jeta sur le lit et attrapa son téléphone.

- Allo ? Allo ?! Allo… raté.

Un long bip sonore lui indiqua que la ligne s’était coupée. Il soupira et reposa le petit objet sur sa table de nuit. La jeune femme grimpa sur son dos et l’embrassa.

- C’était quoi ?

- Un appel important…

- C’est parce que tu es quelqu’un d’important, susurra-t-elle en continuant à l’embrasser dans le cou.

- Tu ne voudrais pas qu’on sorte un peu ? lui proposa-t-il en se dégageant.

- D’accord…où veux-tu aller ?

- Je connais un super restaurant chinois pas très loin d’ici, tu aimes la cuisine asiatique ?

- Oui, j’en commande souvent.

- Et bien tu vas voir, la cuisine qu’ils font n’as surement rien à voir avec ce que tu commandes, fais- moi confiance ! dit-il avant de se lever et d’enfiler un pantalon.

Elle boucla sa ceinture, prit son sac à mains et suivit Tom dans le couloir. Il ferma la porte et, suivit par Lilly, il descendit les escaliers. Elle s’accrocha à son bras et ils parcoururent les quelques kilomètres qui les séparaient du restaurant.

La réceptionniste les accueillit avec un grand sourire en reconnaissant Tom. Elle les installa à une table et les laissa seule. Quelques minutes plus tard, la serveuse qui présentait la nourriture arriva avec la desserte roulante.

- Pas si vite mes jolis ! Venez voir maman ! Lança la jeune fille en se penchant sur la table pour mieux voir. Alors vous allez nous servir deux boulettes frites, deux machins choses et six petits truc frits au porc, là, merci. Demanda-t-elle en lui montrant du doigt ce qu’elle voulait.

- Mais c’est frit tout ça.

- Oh, Tommy, ça ne te fera pas de mal. C’est bon la friture ! Dit-elle en lui tendant une boulette frite entre ses baguettes chinoises, qui tomba sur les genoux de Tom

- Merci…

Il ramassa la boulette et la déposa dans son assiette. Il s’en servit quelques autres et les mangea en silence. Quand elle eut finit, Tom paya l’addition et ils sortirent dehors. Il ne prit pas la peine de l’inviter à prendre un dessert à la boulangerie, il lui proposa directement de rentrer chez elle.

- Tu ne veux pas qu’on passe la journée ensemble, je n’ai rien à faire cette après-midi.

- Non…Je viens de me rappeler que je devais régler quelque chose d’important au bureau, s’excusa-t-il avec un petit sourire forcé.

Il la ramena chez elle, à deux rues de son appartement. Elle lui laissa quand même son numéro mais, une fois qu’elle fut partie, il laissa le bout de papier s’envoler par la fenêtre.

Les prochaines fois, je passerai mes dimanches seul en attendant qu’Hannah revienne…

 

*

La pluie n’avait pas arrêté de tomber toutes la journée. Hannah était coincée sur une petite route déserte au milieu d’un troupeau de vaches, en plein orage. Elle s’acharna quelques secondes sur son clackson mais rien à faire, elles ne voulaient pas bouger. La sonnerie de son téléphone retentit dans le petit habitacle. Une fois qu’elle le trouva dans son sac à main, elle décrocha.

- Allo ?

- Oui, allo ? Hannah ?

Un grésillement intense l’empêchait d’entendre clairement la voix de celui qui l’appelait.

- Tom ? Tom, est-ce que c’est toi ?

- Allo ? Je n’entends pas un mot de ce que tu dis !

- Tom ? Je suis coincée en plein orage, je n’entends rien ! Je te rappelle quand je suis arrivée à l’hôtel, dit-elle avant de raccrocher.

Tout ce dont elle avait envie après cette longue et pénible journée était de rentrer dans son petit hôtel rustique, bien au chaud. Et elle se retrouvait coincé au milieu d’un troupeau de vaches écossaise sous un orage !

Puis elle remarqua qu’un homme arrivait vers elle, sur son cheval. Il s’arrêta à côté de sa voiture. Elle baissa la vitre.

- Avez-vous besoin d’aide ? Demanda-t-il presque sans accent.

- Oui, s’il vous plait !

- Vous devriez laisser votre voiture ici et venir avec moi, elles ne bougeront pas avant un bon moment.

- Vous êtes sur ? Ça ne risque rien ?

- Non, je vous le promets. Sortez de cette voiture et montez derrière moi, je vais vous emmener dans un endroit sec.

Elle rabattit sa capuche sur sa tête et ouvrit la portière. Le jeune écossais descendit de son cheval et l’aida à s’installer sur le dos du cheval. Puis il monta à son tour devant elle, donna un petit coup de talon et le cheval recommença à galoper. Elle s’accrocha de toutes ses forces à son manteau autant pour ne pas tomber que pour se protéger un minimum de la pluie.

Dix minutes plus tard, l’écossais s’arrêta devant une petite auberge éclairé par quelques lanternes. Il aida Hannah à descendre et attacha son cheval contre un arbre.

- Il est à peine neuf heures, puis-je avoir l’honneur de vous inviter à dîner jeune demoiselle ?

Elle accepta sans même réfléchir. Ils entrèrent dans la petite auberge et s’assirent  à une table au calme dans le fond de la salle. Un serveur vint directement à leur rencontre et leur présenta le médiocre menu. Hannah opta pour une soupe au poulet en entrée et un pavé de saumon rôti. Le jeune écossais suivit sa commande. Ils firent les présentations et discutèrent pendant un bon moment. Il s’appelait Colin, il avait 32 ans et était duc. Sa famille était propriétaire de la plus grosse distillerie de tout le pays. Il avait passé trois ans aux Etats-Unis pour ses affaires, où il avait « apprit » à parler sans accent. Elle lui raconta à son tour ce qu’elle faisait et pourquoi elle était là, elle lui parla un peu de Tom, de sa famille, de sa vie là-bas.

Hannah était complètement envouté par Colin. Elle avait l’impression de le connaitre depuis toujours, et d’aimer tout ce qu’il était. Elle le trouvait tellement beau, avec ses yeux bleu et ses cheveux blond coupé court. Sa barbe des trois jours lui donnait encore plus de charme qu’il n’en avait déjà. Elle le trouvait drôle et cultivé.

Leurs assiettes servies, ils goutèrent en silence les plats. A la première cuillère, Hannah manqua de s’étouffait tellement la soupe était infecte. Elle avait un gout âcre et piquant. Colin releva la tête vers elle et la regarda dans les yeux.

- Vous aussi, votre plat est aussi infecte que le mien ou c’est moi qui n’ai vraiment pas de chance ? lui demanda-t-il en souriant.

- Non, moi aussi, dit-elle en rigolant de bon cœur. Quand elle vit que les gens s’étaient retournés et la regardaient, elle s’arrêta tout de suite.

- Oups, pardon.

- Vous n’avez pas à vous excusez, votre rire vous rend encore plus belle que vous ne l’êtes déjà.

Hannah rougit un peu face à ses compliments.

Ils finirent à moitié les plats qu’ils avaient commandés puis Colin paya l’addition. La pluie avait cessé alors il décida de la raccompagna Hannah à son hôtel sur son cheval.

- Je vous ramènerai votre voiture devant cet hôtel à la première heure, promit-il avant de repartir sur son beau cheval noir.

Elle le regarda s’éloigner puis rentra dans l’hôtel, rêveuse. Dès qu’elle fut arrivé dans sa chambre, elle pensa à appeler Tom pour lui raconter sa merveilleuse rencontre.

 

*

Une petite lumière bleue s’éclaira dans la chambre sombre au milieu de la nuit, suivie d’une sonnerie stridente. Tom sortie de son lit en vitesse et attrapa le petit téléphone.

- Allo ? Allo…souffla-t-il à moitié endormi, mais personne ne répondait. Il rappela le numéro mais de petit bip sonore rapide et réguliers résonnèrent, qui lui indiqua que la ligne était encore coupée. Il se laissa retomber sur son lit.

- Je déteste l’écosse, souffla-t-il avant de se rendormir presque aussitôt.

 

Le lendemain, un dimanche, il se réveilla tard sans personne dans son lit. Il prit une longue douche et s’habilla. Il regarda la télé pendant une heure et se prépara des pâtes. Puis il décida d’aller prendre un dessert à la boulangerie, à pied.

Il se mit derrière la queue et attendit seul. Il se rendit compte que le temps passait beaucoup plus lentement quand Hannah n’était pas là.

Il entra enfin dans le petit édifice et  commanda deux parts de gâteau : une au citron et l’autre au chocolat. Il s’assit à une table au fond et attendit qu’on le serve. Quand les gâteaux arrivèrent, il prit en premier un morceau de gâteau au citron avec sa fourchette puis une au chocolat. Une jolie jeune femme s’installa à la table à côté de lui. Elle le regarda et appuya son regard en souriant, mais il tourna la tête en pensant à Hannah. Il ne finit pas ses parts de gâteau et rentra chez lui.

 

La semaine d’après, il travailla sans relâche et ne dragua aucunes femmes. Le dimanche suivant, il se réveilla vers midi, et mangea directement un plat de raviolis surgelées. Puis après deux heures sans rien faire, il prit une douche, enfila un jean et une chemise bleue ciel qu’il aimait bien et quitta son appartement. Il se rendit à Central Park en passant par Starbuck. Il se balada avec son café à la main dans l’immense parc et en profita pour visiter les endroits qu’il n’était jamais allé voir avec Hannah. Puis quand il longea le lac, un vieux monsieur l’interpella pour lui demander de l’aide.

- Nous sommes en difficulté, l’appela le vieil homme qui essayait de faire démarrer la barque en bois avec sa femme.

- Ah oui, vous avez besoin d’aide ?

Il posa son café par terre et se rapprocha du bord. Il attendit que le vieil homme soit assis dans la barque à côté de sa femme puis la poussa sur le lac.

- Voilà, amusez-vous bien ! dit-il en leur faisant un signe de la main.

- Merci ! Le remercia la vieille dame.

Elle posa sa tête sur l’épaule du vieil homme et ils s’éloignèrent ensemble sur le lac.

Tom pensa à Hannah et continua son chemin en souriant, tranquillement.

 

Le vendredi suivant, Tom se rendit au terrain de basket pour la première fois en trois semaines. Les garçons ne firent pas de remarques puisqu’il savait pourquoi. Ils se changèrent dans les vestiaires comme si de rien était, échangeant leur vieilles blagues habituelles. Tom alla chercher le ballon à la réception et  ils commencèrent le match. Tom faisait équipe avec Dennis, et Gary était avec Félix.

Tom et Gary se placèrent au milieu. Dennis envoya la balle vers le haut et ce fut Gary qui la frappa en premier. Félix la rattrapa et lui passa tout de suite. Dennis essayait de coincer Gary pendant que Tom essayait de gêner Félix à rattraper la balle. Gary réussit à lui faire une balle à terre que Félix rattrapa très bien. Tom essaya de l’empêcher de faire une ultime passe mais il l’approcha trop prêt.

- Faute ! Faute ! S’exclama Félix. Qu’est-ce que t’as aujourd’hui ?!

- J’en sais rien, je n’arrive pas à me sortir Hannah de la tête, dit-il en se passant sa main dans ses cheveux. Mais c’est bon, on a qu’à jouer, continua-t-il en prenant la balle des mains de Félix.

- C’est rien…Mais sans elle il me manque un truc. Je suis en train de me dire que peut-être bien qu’il n’y a pas que le cul dans la vie, les mecs, dit-il en envoyant la balle à Dennis avec force.

- Attends, où tu veux en venir ? demanda celui-ci.

- Oui, je ne vois pas ce que tu veux dire… ajouta Gary.

Ils s’étaient tous arrêter de jouer et le regardait, incrédule.

- C’est bon, on a qu’à continuer, insista Tom.

- Je vois très bien ce que tu veux dire, Tom, lança « minishort ».

- Merci… A toi, dit-il en lançant la balle à Félix.

Puis ils continuèrent sans en reparler. Ils finirent la partie, c’est évidemment Gary et Félix qui avait gagné. Mais ils ne se vantèrent pas trop, sachant que Tom n’était pas vraiment d’humeur. Tom partit rendre le ballon de basket avec Félix.

- Je vais le dire à Hannah, quand elle rentrera. Je lui dirai que je veux me mettre avec elle, je ne parle pas de mariage, mais on se mettra ensemble.

- ça, c’est romantique, dit Félix en suivant Tom dehors.

Tom lui fit un signe de la main et s’éloigna vers sa voiture. Il rentra chez lui en pensant à la façon dont il allait lui annoncer. Il n’en avait pas la moindre idée, tout ce qu’il savait c’est qu’il en était impatient. 

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9 septembre 2012

Chapitre 2

New York
Appartement de Tom
2008
 
La lumière matinale qui pénétrait par les fenêtres ouvertes réveilla Tom. Il ouvrit les yeux difficilement. Il regarda à côté de lui, la jeune femme de la nuit dernière était toujours là, paisiblement endormit. Il essaya quelques secondes de se rappeler de son nom mais y renonça vite. Il prit la montre en cuir posé sur la table de nuit et regarda l'heure : 9h27.
- Oh, je suis à la bourre, souffla-t-il en se levant.
Il enfila un jean et attrapa une chemise noir Hugo Boss.
- Qu'est-ce que tu fais ce soir ? demanda la jeune fille d'un ton ensommeillé.
- Je ne fais pas de bis répétita. Répondit-il s'asseyant sur le lit et en boutonnant sa chemise.
La jeune femme grimpa sur son dos sensuellement et essaya de l'empêcher d'attacher sa chemise.
- Ce n'est pas ce qu'on a fait hier soir ?
- Non, on ne parle pas de la même chose. Le bis répétita c'est quand on se voit deux soirs de suite et tu sais, ce n'est pas mon truc.
- Tu ne pourrais pas faire une exception à cette règle idiote ?
- Non...
- Pour moi.
- Navré chérie, mais je ne fais jamais d'exception.
Il ajusta le col de sa chemise, se leva et embrassa la jeune femme.
- A la semaine prochaine ! lança-t-il avant de refermer la porte derrière lui.
Il traversa son salon et entra dans la cuisine. Il prit un papier et un stylo puis écrivit un petit mot à l'intention de la jeune femme pour qu'elle referme la porte d'entrée derrière elle et laisse les clés sous le paillasson. Il posa le papier sur le comptoir, attrapa ses clés de voiture, ouvrit la porte et dévala les escaliers. Il ouvrit la porte principale et s'installa à bord de sa Triumph Spitfire grise flambant neuve. Il démarra et se dirigea vers Times Square.
L'avenue était embouteillée et il y avait un bruit assourdissant de clacksons et de coups de sifflets. Mais Tom n'y faisait pas attention, rien ne pouvait le déranger, parce que aujourd'hui, nous étions Dimanche.
Il accéléra et se gara quelques mettre plus loin sur le bas-côté devant un coffee shop. Il enleva ses lunettes de soleil et les posa sur le tableau de bord. Il arrangea ses cheveux, descendit de sa voiture puis entra dans le café. Il croisa une jolie blonde qui planta son regard dans le sien quelques secondes puis partie. Il arriva enfin au comptoir.
- Bonjour, je voudrai un Grande Supreme et un déca, triple, extra large, écrémé, extra chaud, sans mousse, caramel, remplissage à soixante-dix pourcents, merci.
Il partit attendre à la caisse de l'autre côté entre une vieille dame et la jeune femme qu'il avait croisé.
- Attendez, laissez-moi vous offrir un collier à café, proposa-t-il à la vieille dame.
- Merci.
- Il parait que le type qui a inventé ça touche dix cents par utilisateurs.
- Vous voulez rire ?
- C'est la vérité, lui affirma-t-il avant qu'elle ne quitte le petit café.
Il prit le café que la serveuse lui tendait puis se tourna vers la jeune femme.
- Oh, je crois que je me suis trompée, excusez-moi, lui dit-elle en lui tendant le café.
- Ce n'est pas grave, merci, répondit-il avant de repartir.
Il superposa en équilibre les deux cafés dans une main et ouvrit la portière de l'autre. Il s'installa dans sa voiture et remarqua qu'il y avait quelque chose d'écrit sur l'un des colliers à café.
 
Gloria
212.555.0164
 
Il sourit, posa le café dans le support à côté de lui. Il remit ses lunettes de soleil et démarra. Il quitta Times Squares pour la 82e rue en direction du Métropolitan Museum Of Art.
Il monta les marches du grand escalier en pierre et entra dans la grande salle d'entrée. Il entra dans le musée puis traversa une galerie de statue romaine et grecque. Il tourna à gauche et ouvrit une porte où était marqué sur une plaquette dorée « Staff Only* ».
Il pénétra dans une petite salle meublée d'un canapé en cuir noir, d'une table basse et une lampe ainsi que de tableaux. Il écarta les feuilles en plastiques qui servaient de porte et entra dans une pièce bien éclairée par la lumière du jour. La petite salle était remplie de tableaux à rénovés, de statues encore emballées, et de produits pour les tableaux. Un homme en chemise bleu travaillait sur un tableau et une jeune femme retouchait une peinture au niveau du bas ventre, au fond.
- Bonjour Hannah, café, comme tu l'aimes, dit-il en lui tendant le gobelet.
La jeune fille releva ses « lunettes-loupes » et prit le gobelet.
- Bah tient, tu tombes à pique, je viens à peine de finir ses couilles, dit-elle en rigolant.
- Ah...J'ai réservé une table ! Dit-il en buvant une gorgée de son café encore chaud.
La jeune femme enleva ses lunettes et ses gangs puis descendit de son petit échafaudage, salua le vieil homme et suivit Tom au dehors du musée. Elle monta dans sa décapotable et ils démarrèrent en direction de Chinatown. Il se trouva une place non loin de leur restaurant chinois préféré. Ils traversèrent la rue et entrèrent dans le restaurant traditionnel. Des dragons et toutes sortes de décorations traditionnelles tapissaient les murs. Une serveuse les accueillit chaleureusement et les installa à une table.
Ils discutèrent un moment puis Tom lui raconta comment il avait viré la dernière fille avec qui il avait couché la veille de son lit.
- Et c'est quelle règle ça ?
- Pas de bis répétita.
- Ce n'est pas la même règle que « pas plus d'une fois par semaine » ?
- Non, ça c'est seulement du lundi au vendredi.
- Donc tu pourrais voir la même fille le dimanche soir et le lundi soir sans l'enfreindre ?
- Voilà, tu as tout compris.
Une servante poussant une desserte roulante arriva pour présenter la nourriture.
- Bonjour, je voudrai des rouleaux vapeurs, des raviolis de Saint-Jacques à la vapeur, la casserole végétarienne et quelques crevettes vapeurs, s'il vous plait.
- Merci ! dit-elle à l'intention de Tom
- Pourquoi ?
- Tu connais ma passion pour la friture ! Ça a l'air délicieux ! Dit-elle en prenant quelques crevettes avec ses baguettes chinoises. Et qu'est-ce qu'elle a dit ?
- Elle a encaissée, je crois.
- Tu as été franc je suppose, dit-elle en souriant.
- Quoi ? Je l'ai été. Je le suis toujours.
- Je sais que tu l'es ! Mais ce qui est étonnant, c'est que tu t'en serves comme d'un bouclier !
- Je devrais mentir ? Un peu comme Dennis Philips ? Leur dire n'importe quoi pour leur plaire ?
- Oh non, ne devient pas comme Dennis Philips ! C'est un porc.
- Il ne t'a dragué qu'une fois !
- Aux obsèques de mon père ! Tu te rends compte ?
- Il n'est pas connu pour sa délicatesse.
- Enfin...
- Quoi ?
- Rien...
- Je connais ce rien, ce rien veut dire quelque chose, insista-t-il.
- Apparemment tu n'as pas besoin de raconter n'importe quoi pour tomber les filles, dit-elle en brandissant le café où Gloria avait laissé ses coordonnées.
- Gloria...J'aurai besoin de ça, donne-le-moi, dit-il en enlevant le collier à café, merci. C'est une autre règle, la règle des vingt-quatre heures, je ne peux pas l'appeler avant vingt-quatre heures ou alors elle pensera que je suis en manque.
- Oui, c'est ça...
Ils finirent de manger, Tom régla la note et ils repartirent. Ils marchèrent un peu plus loin pour aller chercher un dessert dans leur boulangerie préférée.
- Dan m'a encore envoyé une lettre...commença Hannah.
- Pour que tu t'installes au Canada et que tu l'épouses ?
- Une part de crumble aux pommes ! Dit-elle en pointant du doigt l'assiette d'un client qui mangeait sur la terrasse.
C'était un jeu qu'ils avaient inventé la première fois qu'ils étaient venus manger dans cette boulangerie alors que la queue d'attente était trop longue. Il consistait à suggérer un dessert précis et assez raffiné à l'autre personne.
- Non, j'en ai pris la semaine dernière. Il y a un an que vous avez rompu ? Continua-t-il.
- Non, dix-neuf mois.
- Tu as compté ?
- Non, mais c'est ce qu'il dit dans sa lettre. Choux au citron meringué ! S'exclama-t-elle en pointant du doigt l'assiette d'un client mangeait sur la terrasse parmi les nombreux autre.
- Ça ne parait pas très bon pour ma ligne !
- Muffin à l'orange confite !
- Hannah, fait un effort ! Ils n'en servent pas ici ! Je t'en prie, ne me déçoit pas !
- Je sais, je sais ! J'ai trouvé ! Farandole du chef, pommes brunies ! Qu'est-ce que tu en dis ?
- Tu as un don de double vu ! Dit-il en rigolant.
Après une vingtaine de minutes, ils réussirent à entrer dans la boulangerie. Tom commanda la farandole du chef aux pommes brunies et Hannah commanda une simple part de gâteau au chocolat qu'elle adorait.
Après avoir régler la note, ils finirent leur course dans un de leur magasin préféré, une brocante.
Tom annonça à Hannah que son père allait de nouveau se marier, pour la sixième fois depuis la mort de sa mère.
- Qu'est-ce que tu dis de ça ? Dit-il en brandissant un ensemble de bouteilles en verre. On devrait lui offrir ça.
- Tom, je ne vais pas aller à tous les mariages de ton père !
- Merci, dit-il à la vendeuse en reposant l'ensemble de bouteille avant d'aller rejoindre Hannah qui partait voir autre chose. Hannah, je t'en prie.
- Invite une de tes conquêtes hebdomadaires ! Proposa-t-elle.
- Ni mariages, ni évènements familiaux.
- Ah, c'est vrai, j'oubliais cette règle, ça ferait mauvaise impression.
- Exactement.
Hannah s'arrêta au comptoir d'un vieil homme qui vendait des sacs-à-mains et des bijoux.
- C'est vraiment de la peau d'alligator ? Dit-elle en lui montrant un petit sac en écailles.
- Oui, de bébé alligator.
- Je trouve ça absolument honteux, dit-elle en reposant le sac-à-mains.
Pendant ce temps, Tom remarqua un labrador qui attendait à côté du comptoir.
- Bonjour toi ! Oh que tu es jolie ! Dit-il en lui caressant le coup. Oh je t'adore toi, tu es tellement mignon ! T'es chou comme tout ! Je t'aime, je t'aime, je t'aime !
- Tu devrais songer à dire ça à un être humain, dit Hannah qui s'était accroupie à côté du chien pour le caresser.
- Quoi ? On dit pas ça à un être humain, dit-il au chien en l'embrassant. Il partit rejoindre Hannah qui montait les escaliers. Hannah je t'en prie, viens à ce mariage !
- Non.
- Il va se marier et j'y vais. J'y vais parce que c'est mon père et qu'il compte énormément pour moi. Tout le monde sait qu'il ne les aime pas et qu'elles ne l'aiment pas. C'est pitoyable, ça me fend le cœur. Je ne sais pas quoi lui dire.
- Quand quelqu'un se met à faire une bêtise et que ce n'est pas à toi de t'en mêler contente toi de dire « je suis vraiment heureux pour toi ».
- Je suis vraiment heureux pour toi ?
- Oui !
- D'accord, je dirai ça. Je te promets aussi que c'est la dernière fois que je te demande de venir, je trouverai quelqu'un d'autre pour les prochains mariages. S'il te plait.
Hannah enfila un petit chapeau violet des années 30.
- Hannah...Oh, ça c'est ravissant. Dit-il en lui souriant.
- C'est la dernière fois.
- Merci ! Merci.
 
*
Une semaine plus tard, Tom et Hannah se rendirent au mariage.
Tom laissa Hannah s'installer dans les rangs pendant qu'il allait voir son père à l'arrière de l'église.
Son père était assis sur un banc en bois vernis contre le mur pendant que son avocat négociait le contrat de mariage.
- Vous gardez la maison dans les Hampton mais elle veut l'appartement dans le centre et 30 000 dollars par mois, l'informa l'agent.
- 30 000 ! Confirma Anderson, le père de Tom.
C'était la cinquième fois qu'il se remariait après la mort de la mère de Tom. Les cheveux blancs et les rides qui commençaient à trop se faire voire, c'était son portefeuille qui attirait les jeunes femmes.
- La fête peut commencer, mon fils est arrivé ! Dit-il en pinçant les joues de Tom puis le prit dans ses bras.
- Papa arrête, je ne peux plus respirer.
- Tu as amené la charmante Hannah, lui demanda-t-il en le lâchant.
- Oui, elle est là, répondit Tom en souriant.
- Entre nous, si tu ne te décides pas, tu sais ce que je vais en faire ?
- Non ?
- Je vais faire d'elle ma numéro six, dit-il avec conviction.
- Sept, c'est celle-là la numéro six, dit l'avocat.
- Mon dieu comme tu es joli ! Continua le père en ignorant la réflexion de son avocat. J'étais aussi joli que toi autre fois. Dennis, hein qu'il est beau mon p'tit ?
- Oui, il est magnifique. Il refuse le minimum de cinq fois par semaine.
- Elle a promis cinq fois, je veux mes cinq fois !
- Elle t'a promis quoi cinq fois par semaines ? demanda Tom qui était un peu perdu dans leur conversation.
- C'est d'accord pour trois avec fellation bimensuelle ! proposa l'avocat.
- Aïe, je crois que je tombe mal, dit Tom en s'éloignant.
- Quatre et hebdomadaire ! Conclu Anderson avant de rejoindre son fils plus loin. C'est bon, qu'est-ce que tu as à dire ? dit-il en s'asseyant sur le banc à côté de Tom.
- Je suis vraiment heureux pour toi.
- Non, non, non. « Tu es beaucoup trop vieux pour elle, elle ne t'aime pas, ça en est même gênant, tu vas droit à ton cinquième divorce ». Dit-il en imitant Tom les cinq dernières fois.
- Sixième, corrigèrent Tom et l'avocat en même temps. Je suis vraiment heureux pour toi.
- Foutaises.
- C'est d'accord pour quatre si vous faites de l'exercice ! Annonça fièrement l'avocat. Elle vous interdit de prendre du poids.
- Marcher conclut. Elle croit que je fais cinq kilos de plus qu'en réalité. Ah, c'est beau l'amour. Dit-il avant d'aller signer le contrat.
- C'est quoi, ça ? Demanda Tom à l'avocat.
- C'est le contrat prénuptial et l'arrêt de son dernier divorce.
 
Après la cérémonie, une fête était organisée dans une salle non loin de Central Park. Le DJ mit un CD de Gold Digger. Tout le monde dansait au rythme fort et rapide de la musique. Tom et Hannah s'était assis en retrais au bar et discutaient du mariage.
- Tu as dit à ton père que tu l'aimais ?
- J'ai dit que j'étais heureux pour lui.
- Tu ne le dis même pas à ton père ?! Dit-elle en croquant dans un sushi.
- C'est un truc de mec.
- Non, c'est un truc de Tom.
- Toi évidemment, tu es une obsédée du « Je t'aime ».
- Est-ce que tu te fous de moi ? dit-elle en rigolant.
- Tu le dis continuellement, à tout le monde !
Le serveur passa devant eux les assiettes qu'ils avaient commandés : une part de chocolat pour Tom et une au citron pour Hannah.
- Ah ! Merci. Ça a l'air délicieux !
- Tu as pris quoi ? Du citron ? Hum, ça a l'air appétissant, j'aurai du prendre ça, dit-il en piochant dans l'assiette d'Hannah. Je préfère toujours ce que tu commandes.
Ils savourèrent ensemble le gâteau.
- Je commanderai ça à l'avenir.
- Pas questions.
- Pourquoi ?
- Je veux que tu commandes le chocolat pour que je t'en pique, dit-elle en prenant un morceau de son gâteau avec sa fourchette.
- Voilà mon fils ! Dit Christie, la mariée, en prenant Tom dans ses bras. Si tu fais des bêtises tu auras pan-pan cul-cul ! Dit-elle en lui donnant une tape sur les fesses.
- Tu sais ce que j'ai envie de te dire ? Commença-t-il mais Hannah ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, elle lui donna un coup de pied dans la cheville pour l'empêcher de dire quelque chose de déplacé.
- Je veux que tu m'écoutes, commença-t-elle en le prenant fermement par les épaules. Tom. Si tu as besoin de pognons, ou si tu désires un conseil, ou si tu as des problèmes avec les filles, ce qui m'étonnerait. J'aimerai que tu vois en moi une véritable nouvelle maman. Termina-t-elle en lui mettant la main au-dessus de sa poitrine.
Anderson arriva derrière elle pour saluer Hannah.
- Aussi saoule que le soir où je l'ai rencontrée !
Christie en profita pour prendre le vers de Whisky que Tom tenait entre ses mains.
- Tu as une mauvaise influence sur elle, dit Anderson en donnant une petite frappe à son fils avant de repartir vers la piste de danse avec sa nouvelle femme.
- Il sait qu'il n'est pas obligé de les épouser ? demanda Hannah en rigolant.
- Et non, il n'en sait rien, répondit Tom en trinquant avec elle.
- Aux mères.
- Aux mères ! Dit-il en buvant son vers d'une traite.
Ils se tournèrent vers la piste de danse. Le DJ avait changé de disque et avait opté pour une musique plus douce et romantique, un disque de Dorothy Moore. 
Tom regarda tendrement Hannah. Il la trouvait belle dans cette tenue, une robe bleu en soie cintrée à la taille qu'elle avait mise avec des escarpins noir. Elle portait le collier qu'il lui avait offert pour son dernier anniversaire assorti avec ses boucles d'oreilles. Et ses cheveux bruns coupés court encadrait son visage et faisait ressortir ses yeux verts clairs. Mais son moment de tranquillité ne dura pas, il venait d'apercevoir la secrétaire de son père à l'entrée.
- Oh non, cache-moi, dit-il en se baissant.
- Quoi ?
- Elle bosse au cabinet de mon père, chuchota-t-il alors qu'Hannah se retournait pour la voir. Ne la regarde pas ! Elle fait une fixette sur moi. Elle a même créé le site web : toutsurtom.org !
- La bloggeuse infernale ? Dit-elle en rigolant.
- Oui ! Aller, viens, danse avec moi. Dit-il en l'entraînant sur la piste de danse, au milieu des couples.
- Elle est canon ! Dit Hannah ironiquement en la regardant.
- Arrête ! Aller, avance.
- Non, je t'assure !
Christine Barger travaillait entant que secrétaire au cabinet d'Anderson. Pas très mince, elle n'avait jamais eu beaucoup de gouts pour les vêtements, ne supportant pas les lentilles, elle était obligés de porter des lunettes et avait opté pour une monture rouge clinquant remontés sur les côtés. Elle avait une coupe coupé au niveau des oreilles que lui avait conseillé sa mère mais qui ne lui allait pas du tout. Elle n'avait donc jamais trouvé l'amour et s'était accroché à Tom pour son physique et sa réussite professionnelle, bien qu'elle ne l'ai vu que quelques fois. Invitée au mariage de son patron, elle était venue dans le seule but de voir Tom et espérait qu'il est le déclic.
- La dernière fois elle a fait une description de mon visage sur deux pages. Elle, au moins, elle ne trouve pas que mon nez soit de travers et mes lèvres trop minces.
- Qui a dit ça ?
- C'est toi, à notre rencontre.
- Ben j'ai menti.
- Quoi ?
- Je te trouvais sexy, mais tu m'as traité de caniche.
- Ah mais ça c'est parce que j'essayais de coucher avec toi.
- Pourquoi t'as arrêté ?
Ils se regardèrent dans les yeux quelques secondes puis Tom répondit en souriant :
- J'ai envie de continuer à te voir ! Et il la fit glisser adroitement en arrière.
Au même moment, Christine arriva juste devant lui.
- Salut Tom, vous avez vu le nouveau blog ? demanda-t-elle de sa voix aigüe.
- Salut, répondit-il en redressant Hannah vers lui, non on ne l'a pas vu.
- C'est qui ?
- Elle ? Et bien...C'est ma petite amie.
- Pourquoi vous ne m'avez pas dit que vous aviez quelqu'un ?
- Parce qu'on est pas intime, dit-il toujours en tournant pour l'éviter.
- Mais Tom et moi, nous sommes très libres.
- C'est vrai ? S'enthousiasma Christine.
- Oui mais justement, je voulais t'en parler ma princesse.
- Princesse ?
- J'ai envie de passer toute ma vie auprès de toi, continua-t-il.
- Je ne sais pas si je suis prête pour ce genre d'engagement, répondit Hannah qui ne suivait pas trop la conversation.
- Oh.
- Tu connais mes règles...
Ils collèrent leur joues l'une à l'autre en regardant Christine puis elle ajouta :
- Nous sommes émotionnellement immature.
- Oui, affirma Tom.
- Il faut que j'aille écrire un nouveau blog, Tom, lui dit-elle en s'en allant vers la sortie, énervée.
- T'as raison, c'est terrifiant.
- Et en plus c'est une psychopathe.
Il continua à danser avec elle encore quelques minutes en attendant que Christine s'en aille vraiment. Et pendant qu'ils dansaient, main dans la main, sa tête contre son épaule et son corps contre le sien dansant au rythme de Misty Blue, qu'elle se rendit compte pour la première fois qu'elle se sentait bien avec lui. Puis il la lâcha soudainement et partit de la piste. Il se retourna en sentant qu'elle ne l'avait pas suivi, et revint la chercher.
- Bon bah alors, tu viens ? dit-il en la prenant par la main.
Ils sortirent de la salle par l'arrière, traversèrent la rue et entrèrent dans Central Park. A cette heure tardive de l'après-midi, le soleil donnait une jolie couleur au ciel et donnait un air apaisant au parc. Ils marchèrent sous les arbres, le long du lac en discutant.
- Tu te rappelles de cette demeure ancestrale avec ses tableaux incroyables dont je t'ai parlé ?
- Je ne pense qu'à ça !
- Je t'en prie Tom, dit-elle en plaisantant. J'ai enfin convaincue le comité de les achetés pour notre collection permanente.
- C'est vrai ?
- Oui, mais ils veulent que j'aille en Ecosse pour négocier le prix.
- Tu pars quand ?
- Après demain, dit-elle tristement.
- Après demain ? Pour combien de temps ?
- Six semaines.
- Une éternité ! Il l'a regarda puis ajouta, c'est génial !
- Tu trouves ?
- Oui, c'est vraiment une chance pour toi, dit-il en s'accoudant à la barrière d'un pont en bois blanc qui surplombait le lac. Te voilà la magicienne du Metropolitan.
- Oui, ça sonne bien, dit-elle en rigolant légèrement.
- Toutes mes félicitations ! dit-il en regardant les barques traverser le lac. Six dimanches à venir !
- Ouais, six dimanches...
- Qu'est-ce que je vais faire sans toi ?
- Oh, je ne me fais aucuns soucis pour toi !
- Ouais...dit-il en grimpant sur la barrière du pont.
- Qu'est-ce que tu fais ?! Arrête !
- Je vais sauter ! Hannah, je vais sauter !
- Je t'en prie...
- Six dimanches ! Qu'est-ce que je vais faire sans toi ? Dit-il en lui prenant les mains.
- Tu ne peux vraiment rien prendre au sérieux ? Descend de là !
Il sauta sur le sol et prit sa veste. Il mit sa main derrière son dos et ils continuèrent à marcher vers la sortie.
- Merci d'être venue au mariage.
- J'ai adoré, vivement la numéro sept !
- Oh, je suis sûr que c'est pour bientôt !
Tom raccompagna Hannah dans sa nouvelle Rang Rover chez elle et rentra dans son bel appartement du quartier SoHo.
Deux jours plus tard, il alla chercher Hannah à son appartement et l'accompagna jusqu'à l'aéroport. Il déchargea ses bagages et la prit dans ses bras. Elle l'embrassa furtivement sur la joue et disparut derrière les portes coulissantes.
Elle enregistra ses bagages et quelques minutes plus tard embarqua avec les autres passager pour le vol 401 en direction de l'Ecosse.
Bien installée dans son siège de Bisness Class, une coupe de champagne à la main, une voix retentie dans les haut-parleurs.
«  Veuillez dès maintenant éteindre tous vos appareils électroniques, merci de pas rallumé vos téléphones portable avant l'atterrissage. »
Hannah prit son téléphone et avant de l'éteindre, regarda une dernière fois les photos qui s'afficher à l'écran. C'était une photo qu'ils avaient prises sur les bancs de Central Park pour son vingt-cinquième anniversaire.
On a l'air d'imbéciles heureux sur cette photo, pensa-t-elle.
Puis elle referma le clapet et le reposa à côté d'elle.


* Staff Only : Réservé au personnel

9 septembre 2012

Prologue (chapitre 1)

Cornell University
Halloween
1998
 
Les étudiants avaient organisés une fête déguisée pour célébrer Halloween. Des projecteurs illuminaient tout le campus où un bon nombre d'élèves dansaient, buvaient, ou discutaient. Tom monta les marches de l'université au rythme de la musique, en costume gris et masque à l'effigie de Bill Clinton sur la tête. Il salua quelques filles qu'il connaissait vaguement dont une qui lui offrit un cigare. Il continua son chemin, et entra dans le bâtiment principal. Un papier à la main, il déambulait dans les couloirs des filles à la recherche de la chambre numéro 11B d'une certaine « Monica » qui lui avait donné rendez-vous. Il se tourna sur sa gauche et...
- Bingo ! J'ai trouvé ! S'exclama-t-il en passant la main sur l'encadrement de la porte. Il prit la clé qui y était caché et entra dans la chambre. Toutes les lumières étaient éteintes, mais les guirlandes lumineuses accrochées au-dessus de la porte lui permirent de distinguer une forme allongée sous les draps du premier lit. Il referma la porte derrière lui et jeta les clés sur le canapé à côté de lui.
- Monica ! C'est Bill ! Appela-t-il d'une voix éraillé.
Il enleva sa veste et son pantalon, et se glissa en caleçon dans le lit de la jeune fille. Il commença à la caresser doucement. Elle se tourna vers lui et enleva son masque de nuit. Se rendant compte qu'un inconnu venait d'entrer dans son lit, elle se mit à crier de toutes ses forces. Elle se redressa d'un bon, attrapa le flacon posé sur la table de nuit à côté d'elle et aspergea les yeux de son agresseur. Tom, qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait, s'effondra par terre en hurlant de douleur.
- Ah mes yeux ! Je ne vois plus rien ! Cria-t-il en enlevant son masque.
- Qui vous a fait entrer ?! demanda-t-elle, toujours en criant.
- Mais qui êtes-vous ?
- Comment êtes-vous entré ?!
- Elle m'a dit où était la clé ! Je crois que je suis aveugle !
- Et elle vous a autorisé à culbuter sa camarade ?!
- Elle m'a dit que vous étiez un rat de bibliothèque, s'excusa-t-il.
- Je ne suis pas un rat de bibliothèque ! S'énerva-t-elle en le frappant avec son oreiller.
- Aïe ! Mais qu'est-ce que c'était ?! Du gaz lacrymogène ?!
La jeune fille se rassit sur son lit et prit le petit flacon entre ses mains.
- « Eternity », de Calvin Clin, expliqua-t-elle, essoufflée. Rhabillez-vous et aller vous rincer les yeux dans le salon. Je vous accompagne.
Tom enfila son pantalon et sa chemise du mieux qu'il put, prit sa veste, et suivit la jeune fille qui s'en allait déjà.
Le petit salon était en fait une sorte de salle de repos pour les étudiants ou un endroit pour se détendre et se retrouver avec ses amis hors de leurs chambres. Il y avait un canapé encadré par deux petites tables où reposaient deux lampes, sur les côté : deux fauteuils, une table basse au milieu, une petite bibliothèque, une fontaine à eau et une machine à café.
Tom se précipita sur la fontaine à eau pour se rincer les yeux, pendant qu'elle se préparait un café à côté.
- Il va falloir que j'arrête de rentrer dans le lit de n'importe qui, marmonna-t-il.
- Ça va surement vous demander un effort surhumain, dit-elle en prenant son gobelet de café brûlant pour le déposer en vitesse sur l'une des petites tables avant de s'effondrer sur le canapé.
- Je me brûle à chaque fois !
- J'ai inventé une solution pour ça ! Dit-il en s'essuyant les yeux avec une petite serviette, c'est un truc qu'on met autour du gobelet, pour ne pas se brûler. J'appelle ça le collier à café, continue-t-il en s'asseyant sur le fauteuil adjacent. Une idée géniale...
- Je sais tout de vous, je vous connais par cœur, affirma-t-elle.
- Vraiment ?
- Vous êtes en dernière année, un amateur de chair fraîche qui s'est tapé la moitié du dortoir.
- Oui, à cinquante pourcent de femmes.
- Vu comme ça...s'exaspéra-t-elle. Et vous auriez rencontré Bono, ce qui est surement du grand n'importe quoi.
- Nan c'est vrai, je le jure ! S'insurgea-t-il en la rejoignant sur le canapé. Il a dédicacé mon CD ! Il est là-haut dans ma chambre avec mon collier à café, si vous voulez le voir... dit-il en se penchant vers elle.
- Ne me dites pas que vous me draguez !
- Non, je me fie à vos yeux, dit-il très sérieusement en se reculant.
- Mes yeux ?
- Oui, vos yeux de petit caniche.
- Vous me traitez de chienne maintenant ?! S'énerva-t-elle.
- Non...C'est une théorie, rien de plus.
- Ah...Casanova a une théorie...
- Oui, quand une fille est séduite, ce sont ses yeux qui la trahissent, comme au poker. C'est le même regard que le chien qui voit venir sa gamelle.
- Vous êtes vraiment gonflé ! Et vous êtes cinglé !
- Nan je suis franc, je pense que rien ne vaut la franchise, dit-il en s'allongeant sur le canapé et en étalant sa serviette sur son visage.
- D'accord, dit-elle en s'asseyant sur le canapé et en enlevant sa serviette. Je peux vous parler franchement ?
- Bien sûr.
- Je suis étudiante en beaux-arts.
- Bien, dit-il en se redressant.
- J'étudie les proportions idéales du visage. Vous avez le nez de travers, et recourbé à la base. Un défaut qui est accentué par la minceur de votre lèvre. Et vos yeux ne sont pas assez proches, mais il faut bien que vous compensiez cet affreux nez ! Et j'ai beaucoup de peine pour vous, esclave d'un égo irrationnelle qui vous pousse à jouer les champions du sexe, avec des filles fragiles comme ma copine. Sachez que je ne coucherai jamais avec un homme comme vous ! Termina-t-elle en lui lançant sa serviette au visage et en s'en allant.
- Waw...Waw ! Dit-il, impressionné, avant de courir la rejoindre. Hé ! Revenez ! C'était remarquable.
- Quoi donc ?
- Votre franchise. C'était presque mieux que le sexe... il n'y avait pas les larmes.
- Je reconnais que ça m'a fait du bien.
- Personne n'a jamais était aussi franc avec moi.
- Cela s'appelle une amie.
- Je m'appelle Tom, au fait.
- Hannah...
- Hannah...C'est un palindrome !
 Ils étaient revenus à leur point de départ, devant la chambre numéro 11B. Ils se regardèrent en face quelques secondes mais Hannah cassa bien vite le silence, ayant hâte de quitter le jeune homme et de retrouver son lit qu'elle avait dû quitter.
- Bonne nuit.
- Bonne nuit, répondit Tom en embrassant sa main.
- Vous avez la main moite.
- Votre chemise de nuit et transparente.
Elle le regarda, exaspéré de ses remarques et ouvrit la porte. Une jeune fille était allongée sur le lit du fond. Encore habillé, elle se redressa d'un bon pour savoir qui venait d'entrer.
- Oh, c'est toi trésor ! Alors, tu me le montre ton autographe de Bono ? Dit-elle d'une voix saoule, attrapa son sac à main et vomit bruyamment.
- Je vous la laisse, souffla Hannah, moqueuse, à l'oreille de Tom.
- Monica, bonne nuit. dit-il en refermant la porte avant d'aller rejoindre Hannah.

9 septembre 2012

Le témoin amoureux - Bande annonce

 

Voilà une petite bande annonce pour que vous visualisiez les personnages.

Je voudrai mettre les parties du film petit à petit que je publie les chapitres, bonnes idée ou vous préférez juste lire l'histoire et vous imaginez vous même votre film dans la tête ? (pour ceux qui n'ont pas vu le film).

9 septembre 2012

Premier Film

124884-b-le-temoin-amoureux

 

Titre : Le témoin amoureux
Acteurs : Patrick Dempsey et Michelle Monaghan.
Date de sortie : 2 mai 2008
 
Résumé : Pour Tom, la vie est belle. Ses affaires marchent, il a d'excellents amis et aucune jeune femme ne lui résiste. Pourtant, malgré ses copains et ses flirts, Tom n'a qu'une seule meilleure amie : Hannah. Lorsque Hannah part en voyage d'affaires pour six semaines en Ecosse, Tom se surprend à trouver sa vie bien vide. C'est décidé : quand Hannah rentrera, il la demandera en mariage. Mais à son retour, Hannah lui annonce la grande nouvelle : elle est fiancée à un bel et riche Ecossais. Lorsque la jeune femme demande à Tom d'être son garçon d'honneur, celui-ci accepte, avec le secret espoir d'empêcher ce mariage et de la conquérir...
 
Note personnelle : 4,8/5
 
Je ne dirai pas que c'est un exellent film, mais je l'ai vraiment apprécié. 
 

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9 septembre 2012

New Letter

 

Si vous voulez être prévenus d'un nouveau chapitre, laissez un commentaire ici !

Si vous avez une idée ou que vous voulez que j'écrive un livre d'un film spécifique, laissez un commentaire sur la page facebook ou sur le blog principal.

 

Merci !

9 septembre 2012

Bienvenus !

 

Junes

 

Surement que ça existe déjà mais j'ai eu une idée, écrire un livre à partir d'un film.
 
Une sorte d'exercice d'écriture, pour mieux savoir décrire et raconter.
 

 
Je vous demande votre avis sur chaques "chapitres". 
 
Comment m'améliorer ? 
 
 
 
   Page Facebook               Blog Principal
9 septembre 2012

Bonjour tout le monde ! Alors voilà, je vais


Bonjour tout le monde !

 
Alors voilà, je vais faire un tout petit stop, mais pas tout de suite. Je suis en plein déménagement, donc dans environ une semaine et demi, je ne posterai plus pendant quelques jours.
 
Je vais essayer d'écrire en attendant, et comme vous l'avez remarquer, le chapitre 2 était plutôt très long. Le petit problème c'est que normalement le chapitre 4 devait faire le double, donc je vais essayer de le couper en deux parties pour qu'il vous soit "lisible" ;)
 
Voilà! Ne vous inquiétez pas, je ne serai pas absente pendant très longtemps !
 
 
Bisous!

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Junes Is Writting
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